Le plus souvent, la constitution d’une SCI familiale sert à « préparer » une succession. Si rien n’est fait, au décès des parents par exemple, les enfants se retrouvent héritiers d’une maison de famille, en indivision, ce qui est souvent source de conflits et de blocages décisionnels. Imaginons que l’un des enfants souhaite vendre la maison : il ne pourra le faire qu’avec l’accord de tous ses frères et sœurs !
En se constituant en société, les associés créent une entité juridique propre, une personne morale qui devient propriétaire du bien immobilier. Des statuts, généralement rédigés par un notaire, prévoient le mode de décision, habituellement à la majorité des parts sociales.
Le nombre d’associés d’une SCI doit être au minimum de deux, mais aucun nombre maximum n’est imposé par la loi. Chaque associé détient alors des parts sociales à hauteur de son apport à la société. Reprenons notre exemple d’héritage, pour une fratrie de 3 enfants, chaque associé recevra 33% de parts sociales. Donc, si l’un veut vendre, il ne devra convaincre qu’un seul de ses frères et sœurs !
La loi n’impose aucun capital minimum pour la création d’une SCI. Une fois créée via son contrat de société, la SCI offre aux associés un cadre juridique clair pour la gestion économique de leur patrimoine.